Cette rue située entre la rue Henri Maurice et le carrefour des rues du moulin, Botsarron et Théophile Brassart, s'appuie sur la route départementale n° 70.
A son origine se trouve un petit espace vert appelé Parterre Suzanne.
Cette petite rue de transition porte le nom de Pierre Brossolette, (Paris, 25 juin 1903 - 22 mars 1944), homme politique socialiste français qui fut un des dirigeants de la Résistance française.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Brossolette rejoint l'Armée Française avec le grade de Lieutenant, et est promu Capitaine avant la défaite de la France. Il sera décoré avec la Première Croix de Guerre en 1940 par son attitude au cours de la retraite de son unité.
Hostile au régime de Vichy, il rejoindra rapidement la résistance.
En avril 1942, Brossolette entreprend un voyage à Londres en tant que représentant de la résistance pour rencontrer Charles de Gaulle. Il travaille dès lors, promu Commandant, pour le Bureau central de renseignements et d'action.
Il sera parachuté à trois reprises en France, la deuxième fois avec André Dewavrin, alias le Colonel Passy, et Forest Frederick Edward Yeo-Thomas alias « Shelley », surnommé familièrement « le Lapin Blanc ».
Ensemble, ils vont parvenir à unifier l'ensemble des mouvements de résistance de la Zone Occupée, dans le cadre de la mission « Arquebuse-Brumaire », du nom de code de Passy et Brossolette.
Pierre Brossolette est aussi le porte-voix à Londres des combattants de l'ombre.
Il prendra la parole de nombreuses fois au micro de la BBC en remplacement de Maurice Schumann et écrira des articles, dont un dans La Marseillaise qui par la suite sera considéré par certains comme un des textes fondateurs du gaullisme de guerre.
Il échappera plusieurs fois à des arrestations, mais le 3 février 1944, le bateau qui doit le conduire à une frégate britannique en vue de son retour à Londres fait naufrage près de la pointe du Raz.
Il sera arrêté, reconnu seulement quelques jours plus tard et transféré, le 19 mars, au quartier général de la Gestapo à Paris.
Il y sera torturé pendant deux jours et demi. Le 22 mars, profitant d'un moment d'inattention du gardien, il se serait levé de sa chaise, les menottes derrière le dos, aurait ouvert la fenêtre de la chambre de bonne dans laquelle il était enfermé, et serait tombé.
Gravement blessé, il succombe à ses blessures vers 22 heures à l'hôpital de la Salpêtrière.
Le 24 mars 1943, il est incinéré au cimetière du Père-Lachaise.
Le 27 février 1962, le conseil municipal d'Aubry décide de donner son nom à la rue du Grand Marais.